Les signes discrets de l’AVC que j’ai négligés avant le drame

Publié le 10 juin 2025
MAJ le 7 juillet 2025

Au milieu du tumulte quotidien, il est facile de passer à côté des signaux faibles émis par notre corps. Découvrez comment ces manifestations subtiles peuvent être des indicateurs cruciaux d'un danger imminent.

Mon vécu avec un AVC discret – et la raison de mon partage

J’ai fait l’expérience d’un petit AVC, et je souhaite en parler non pas pour effrayer, mais pour sensibiliser. Reconnaître les signes d’alerte peut réellement sauver des vies.

AVC : une urgence silencieuse

Un accident vasculaire cérébral survient lorsqu’il y a une interruption du flux sanguin vers une partie du cerveau. En l’absence d’oxygène, les cellules nerveuses meurent en quelques minutes. Les conséquences peuvent être graves : difficultés de langage, paralysie partielle, problèmes cognitifs… Dans 80% des cas, c’est un caillot sanguin qui bloque une artère. Ce risque augmente avec l’âge, ainsi que certains facteurs comme le tabagisme, le stress ou l’utilisation de contraceptifs hormonaux.

4 signaux que j’ai négligés… à tort

  1. Des perturbations visuelles

J’avais l’impression de regarder à travers un kaléidoscope : la vision au centre restait nette, mais tout autour devenait flou. J’ai attribué cela à la fatigue et à l’exposition aux écrans… Une grave erreur, car ce symptôme était pourtant caractéristique.

  1. Perte de contrôle de mon bras droit

Lors de ma séance de yoga, j’ai réalisé que je ne parvenais plus à maintenir certaines postures. Mon bras semblait faible, presque étranger. Ces épisodes se sont répétés sur trois jours.

  1. Épisodes d’absence inquiétants

Je me suis surpris à poser la même question deux fois. Une fois, j’ai même oublié le code de ma carte bancaire – quelque chose d’inhabituel pour moi. Comme des perturbations cérébrales temporaires.

  1. Tensions artérielles fluctuantes

9/5 le matin, 15/8 le soir suivant. Ces variations m’ont alerté, mais je les ai attribuées au stress professionnel. Une mauvaise interprétation de ma part.

Le déclencheur du changement radical

La persistance de ces symptômes m’a finalement poussé à consulter. IRM, doppler, tests neurologiques : le diagnostic était sans appel. J’avais fait un AIT (accident ischémique transitoire), un avertissement sérieux d’un possible AVC majeur. J’ai immédiatement ajusté mon alimentation, repris une activité physique adaptée et suivi mon traitement rigoureusement.

Les enseignements à retenir

Un AVC peut se manifester par des signes subtils sur plusieurs jours voire semaines. Soyez attentif à :

  • des maux de tête inhabituels,
  • une vision soudainement altérée,
  • une asymétrie faciale ou une faiblesse musculaire localisée,
  • des confusions mentales temporaires,
  • des variations de tension artérielle inexpliquées.

N’attendez pas. Consultez dès l’apparition de ces signaux. Votre cerveau lance des signaux d’alerte. Ce n’est pas de la paranoïa, mais de la prévoyance avisée.

Si un proche présente ces symptômes, encouragez vivement une consultation rapide. Parfois, notre entourage détecte les problèmes avant nous.

Écouter son corps, c’est lui témoigner : « Je te comprends. Tu comptes. » Et parfois, cette attention peut tout changer.