Le défi des rythmes circadiens chez les patients atteints d’Alzheimer

Publié le 30 juin 2025
MAJ le 7 juillet 2025

Découvrez comment gérer les perturbations du sommeil chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, entre agitation nocturne et somnolence diurne, pour soutenir au mieux les aidants.

Quand les cycles naturels se dérèglent : le défi des rythmes inversés

L’Alzheimer englobe bien plus que la simple perte de mémoire ou la désorientation spatiale. Pour de nombreux individus touchés par cette maladie, c’est avant tout une perturbation de notre horloge interne qui se manifeste. Imaginez : une fatigue intense en plein jour, une agitation nocturne incessante… Ce phénomène, connu sous le nom d’inversion du rythme circadien, rend la vie quotidienne particulièrement compliquée.

Au lieu d’être un simple trouble passager du sommeil, il s’agit en réalité d’un véritable dysfonctionnement de notre mécanisme biologique. Ce système complexe qui assure notre synchronisation avec le cycle jour/nuit se dérègle progressivement. Les répercussions ? Des nuits agitées ponctuées de déambulations et de conversations décousues… Une situation particulièrement difficile à gérer pour les proches qui apportent leur soutien.

Les mystères du cerveau face aux phases de sommeil

Même si la science n’a pas encore élucidé tous les mystères de ce processus, une théorie sérieuse se dessine : l’accumulation de protéines nocives dans le cerveau perturberait les zones responsables de la régulation du sommeil. Comme si notre horloge interne était soumise à un dysfonctionnement progressif.

Cette évolution est insidieuse. Tout commence souvent par des siestes diurnes excessivement longues. Puis, petit à petit, les nuits raccourcissent, parfois jusqu’à disparaître complètement. Ce bouleversement total des cycles peut rendre la gestion de la vie quotidienne extrêmement complexe.

Restaurer un équilibre : une mission réalisable ?

La bonne nouvelle ? Certaines approches peuvent contribuer à rétablir une certaine normalité. La première clé réside dans l’établissement d’une routine immuable. Des repas à heures fixes, des activités régulières, une heure de coucher ritualisée… Cette structure offre un cadre sécurisant aux personnes désorientées.

Une autre méthode efficace est de jouer avec la lumière. Une exposition matinale à la lumière naturelle agit comme un véritable reset biologique. Le soir, il est recommandé d’opter pour un éclairage tamisé et d’éviter les écrans, leur lumière bleue étant particulièrement nuisible pour l’endormissement.

N’oubliez pas les petits rituels du soir : musique apaisante, boisson chaude, moment de détente… Ces instants de douceur facilitent la transition vers le sommeil.

Soutenir les aidants : une priorité

Il est essentiel de ne pas oublier ceux qui assurent un soutien constant. Accompagner un proche atteint de la maladie d’Alzheimer représente un défi de longue haleine, surtout lorsque les nuits sont agitées. Entre la fatigue accumulée et l’inquiétude permanente, le risque d’épuisement est bien réel.

Heureusement, des solutions existent : consultations spécialisées auprès de gériatres, services de soins à domicile, ou encore structures d’accueil temporaire. Ces ressources précieuses offrent un répit bienvenu.

Les groupes de parole et associations peuvent également fournir un soutien moral indispensable. Car aucun aidant ne devrait porter seul le poids de cette responsabilité.