Le parcours inspirant d’une top model face à un péril sanitaire insoupçonné

Publié le 9 octobre 2025

Lauren Wasser, mannequin originaire de Californie, a vécu un bouleversement radical suite à une contamination bactériologique exceptionnelle provoquée par un article de toilette banal. Ayant triomphé de la perte de ses membres inférieurs, elle diffuse aujourd'hui un message optimiste et s'engage pour une sensibilisation accrue du public féminin.

Un diagnostic inattendu derrière des symptômes trompeurs

Tout commence par une lassitude qui s’installe durablement. En 2012, Lauren se rend à l’hôpital pour ce qu’elle pense être une grippe, mais les médecins découvrent rapidement qu’il ne s’agit pas d’un simple virus. Elle est en réalité atteinte d’un syndrome de choc toxique (SCT), une infection bactérienne rare mais potentiellement mortelle, provoquée par le port prolongé de protections menstruelles.

Placée dans un coma artificiel durant plusieurs jours, Lauren lutte pour rester en vie. À son réveil, le verdict est sans appel : l’infection a tellement progressé que l’amputation de sa jambe droite s’impose pour assurer sa survie.

Apprivoiser une existence transformée

À peine remise de son hospitalisation, Lauren doit faire face à un nouveau combat : reconstruire sa vie alors que tous ses repères volent en éclats. Sa carrière de mannequin, ses projets d’avenir, sa relation à son corps… tout est chamboulé. Malgré le soutien indéfectible de ses proches, elle traverse des moments de profond désarroi, effleurant parfois les pensées les plus noires.

Une pensée la retient pourtant : l’image de son petit frère. Elle imagine sa réaction s’il la découvrait dans cet état. Ce souvenir devient son principal moteur. Elle choisit alors de se battre, progressant pas à pas vers la lumière.

Sept ans plus tard, un nouveau défi surgit

Alors qu’elle poursuit son chemin vers la reconstruction, Lauren doit accepter une nouvelle épreuve : l’amputation de sa deuxième jambe. Un nouveau choc psychologique. Mais cette fois, elle aborde cette étape avec une force renouvelée. Elle transforme cette situation en véritable engagement, devenant la voix de toutes celles qui, jusqu’alors, se taisaient par méconnaissance ou honte.

Elle partage son témoignage dans les médias, sensibilise aux dangers liés à certains produits d’hygiène féminine et milite pour une meilleure transparence envers les consommatrices. Pour elle, l’information constitue la première barrière contre ces risques méconnus.

Se réconcilier avec son corps et son identité

Avec le temps, Lauren apprend à habiter son nouveau corps. Inspirée par l’univers de la mode, elle personnalise ses prothèses, les transformant en véritables accessoires de style : dorées, design, assumées. Elle recommence à courir, pratique à nouveau du sport, pose devant les objectifs. Elle devient même l’égérie d’une marque de lingerie inclusive, prouvant ainsi que la féminité ne se résume pas à des standards esthétiques, mais réside dans une force intérieure authentique.

Elle affirme aujourd’hui avec conviction : « Rien ne m’est désormais inaccessible. » Et, avec ses deux prothèses, elle démontre chaque jour qu’aucune aspiration n’est hors d’atteinte.

Un récit aux échos universels

Ce que Lauren retire de son parcours ? Que la résilience représente une force intérieure inestimable. Qu’après les tempêtes de l’existence, il est possible de se reconstruire, plus solide que jamais. Et surtout, que chaque femme mérite d’être informée, libre et respectée dans ses choix les plus intimes.

Elle encourage toutes celles qui traversent des périodes difficiles à retrouver confiance en elles, à avancer avec assurance, même quand le chemin semble bouché. « Assumez pleinement qui vous êtes, même dans les moments compliqués. Vous êtes déjà entières et suffisantes. »

Lauren Wasser incarne bien plus qu’une simple mannequin : elle représente un symbole de courage, de reconstruction, et d’acceptation de soi. Son histoire nous rappelle qu’une expérience, même douloureuse, peut se transformer en une lueur d’espoir pour les autres.