Alimentation et cancer : le témoignage poignant d’une journaliste sur ses choix nutritionnels

Publié le 21 juillet 2025

Lucie Morris-Marr menait une vie apparemment équilibrée avant qu'un diagnostic inattendu ne remette en question ses habitudes. Son récit soulève des questions troublantes sur nos comportements alimentaires, souvent banalisés à tort.

Un choc qui change tout

Lucie vivait un moment fulgurant : son nouveau livre cartonnait, son agenda débordait de sollicitations… Quand soudain, le coup de massue : un cancer du côlon. « C’était comme si on m’arrachait tout ce qui me définissait », confie-t-elle. Le paradoxe était cruel pour cette femme qui se sentait « en pleine possession de ses moyens ».

Comment une telle maladie peut-elle surprendre sans prévenir ? Cette interrogation a poussé Lucie à examiner minutieusement ses habitudes, particulièrement son alimentation.

Les viandes transformées : un danger sous-estimé

Ses investigations ont mis en lumière une réalité alarmante : la charcuterie industrielle figure parmi les principaux facteurs de risque du cancer colorectal. L’Organisation Mondiale de la Santé la classe même dans la même catégorie que le tabac.

Lucie se considérait pourtant prudente. « Je n’en abusais pas, croyais-je », explique-t-elle. Jusqu’au jour où elle a fait le compte : les tapas entre collègues, les plats préparés du supermarché… Ces petits plaisirs anodins représentaient en fait une consommation régulière.

Le piège des 50 grammes quotidiens

Ce qui l’a particulièrement interpellée ? Les études montrent que consommer l’équivalent de deux tranches de jambon par jour (50 g) augmente le risque de 18 %. Comme souvent, c’est la régularité qui compte, mais cette information cruciale reste méconnue.

« Pourquoi ne nous alerte-t-on pas davantage ? », s’insurge-t-elle. Alors que ces conclusions existent depuis des années, peu d’initiatives publiques les diffusent largement. Conséquence : nous mangeons sans connaître les implications.

La face cachée de nos repas

Le problème ne vient pas tant de la viande que des substances ajoutées pour sa conservation. Les nitrites, par exemple, se métamorphosent en éléments cancérogènes lors de la digestion. Sans compter les excès de sodium et de mauvaises graisses, néfastes pour le cœur.

Et même avec une alimentation équilibrée, ces produits se glissent partout : un sandwich vite fait, une pizza surgelée… Autant de petites agressions répétées pour notre organisme.

Prendre conscience sans dramatiser

Lucie nuance cependant : « Mon cancer pourrait avoir d’autres origines. Mais j’aurais aimé être informée. » Son appel ? Revoir certains réflexes alimentaires en connaissance de cause.

Son témoignage nous rappelle qu’un simple hot-dog peut avoir des effets insidieux. Sans interdire, mais en invitant à plus de vigilance. Et si on commençait par scruter les compositions, pour des choix plus éclairés ?