L’histoire cachée de l’anneau pontifical : un emblème spirituel voué à la désintégration

Publié le 28 avril 2025
MAJ le 6 juin 2025

Découvrez le mystérieux rituel du Vatican : à la fin du règne du Pape François, son anneau de pouvoir sera détruit, marquant ainsi un moment symbolique pour l'Église catholique.

Le décès tragique du pape François : un événement mondial

Le lundi 21 avril, le monde a été bouleversé par la disparition paisible du pape François à l’âge de 88 ans, suite à un accident vasculaire cérébral ayant conduit à une insuffisance cardiaque irréversible. C’est le cardinal Kevin Farrell, camerlingue de la Sainte Église romaine, qui a annoncé cette triste nouvelle en déclarant : « À 7h35 ce matin, le chef de l’Église de Rome est retourné auprès du Seigneur. »

Après douze années de service papal, marquées par son humilité et son dévouement envers les plus démunis, François laisse derrière lui un legs spirituel profond.

L’anneau du Pêcheur : bien plus qu’un bijou, un symbole d’autorité

Placé à l’annulaire du souverain pontife, l’anneau du Pêcheur incarne saint Pierre, premier pape et pêcheur humble devenu fondement de l’Église. Depuis le XIIIe siècle, cet anneau servait également de cachet officiel pour authentifier les écrits pontificaux.

Cependant, dès le décès du pape, une tradition veut que l’anneau soit détruit. Cette mesure vise à prévenir toute forme d’usurpation d’identité ou de falsification de documents pendant la période de vacance du siège apostolique.

C’est un peu comme révoquer une signature électronique aujourd’hui : une action nécessaire pour empêcher toute utilisation abusive de l’autorité du défunt.

Le processus de destruction de l’anneau en détail

Le rituel demeure immuable. Sous le regard attentif des , l’anneau est soit brisé, soit gravement altéré. Dans le cas de François, il ne sera pas réduit en poussière comme autrefois, mais subira une altération significative par un coup de marteau exécuté par le cardinal Farrell.

Cette action solennelle marque la fin de l’autorité papale et le début du processus d’élection de son successeur à travers le conclave.

François, un pape attaché à la simplicité

Restant fidèle à son image de modestie, François avait opté pour une bague discrète en argent doré, recyclée à partir d’un modèle précédemment porté par Pasquale Macchi, secrétaire du pape Paul VI.

Contrairement à ses prédécesseurs qui arboraient souvent un anneau en or massif, il se contentait d’une bague en argent, simple et modeste, au quotidien, rompant avec la tradition de grandeur.

Même dans ses gestes de piété, il se distinguait : en 2019, il avait été observé esquivant délicatement les gestes de fidèles désirant lui baiser la main, non par mépris, mais par souci d’hygiène et pour rappeler que la foi ne se traduit pas par des actes de soumission.

Les rituels confidentiels suivant le décès d’un pape

À la mort d’un pontife, le protocole se met en marche telle une horlogerie ancestrale. Sa résidence – ici la Domus Sanctae Marthae, humble demeure choisie par François – est sceau à la cire chaude pour assurer l’inviolabilité des lieux.

Son testament, s’il existe, est lu lors de la première réunion du Collège des cardinaux. Plusieurs jours de deuil précèdent les funérailles, prévues entre le 24 et le 27 avril.

À l’image de sa vie modeste, François avait exprimé le souhait de funérailles simples, loin du traditionnel triple cercueil. Un cercueil en bois sobre doublé de zinc accueillera ses restes.

Un héritage de simplicité et de dévotion

La destruction de l’anneau du pape François annonce la fin d’un pontificat, mais son véritable héritage demeurera : l’humilité, la compassion, et l’attention portée aux plus fragiles.

Avec ce geste empreint de solennité, l’Église catholique tourne une page historique… pour en écrire une nouvelle.