Vivre pleinement à 65 ans : la liberté d’une vie sans maternité

Publié le 30 juin 2025
MAJ le 7 juillet 2025

Découvrez le récit d'une femme épanouie à l'âge de la retraite, qui a choisi la liberté et l'épanouissement personnel au-delà des conventions sociales.

Vivre en accord avec ses propres principes

Depuis mon enfance, je n’ai jamais ressenti cette prétendue « instinct maternel » si souvent louée. Mon monde n’était pas rempli de bébés et de layettes. Ce qui m’animait, c’était l’attrait de l’inconnu, l’excitation de l’aventure, le désir de découvrir de nouveaux horizons. Alors que mes amis imaginaient leur futur entouré de berceaux, je me plongeais dans des guides de voyage, rêvant de temples japonais, de vastes plaines argentines ou d’ateliers d’artisans dans les régions reculées de France.

Commentaires persistants… mais sans impact

Les remarques fusaient inlassablement :

« Tu comprendras quand tu seras plus âgée »,
« Tu passes à côté du bonheur suprême »,
« Le temps te fera changer d’avis »

À 30 ans, on me recommandait d’attendre « le moment opportun ». À 40 ans, on me disait que c’était « maintenant ou jamais ». À 50 ans, on affirmait que j’avais « raté le coche ». Aujourd’hui, à 65 ans, certains s’étonnent encore de mon absence totale de regrets.

Pourtant, je n’ai jamais été aussi en paix avec mes décisions.

Une vie riche et épanouie

Mon existence n’a jamais été monotone. Elle a été intense, éclatante, pleine de surprises. J’ai construit une carrière passionnante, pris des risques calculés, rencontré des personnes exceptionnelles sur tous les continents. J’ai vécu des amours passionnées et des relations paisibles. J’ai dansé jusqu’au lever du jour à Porto, chassé les aurores boréales en Norvège, appris le portugais à 58 ans et savouré des plats dont j’ai parfois oublié l’origine.

Surtout, j’ai eu cette liberté précieuse : celle du temps. Du temps pour nourrir mes passions, pour être là à ma manière. Tante attentionnée, amie fidèle, épaule toujours disponible. Ce que je n’ai pas investi dans les couches, je l’ai consacré à la complicité et aux moments partagés.

Aller au-delà des conventions sociales

Ce qui me surprend toujours, c’est la difficulté collective à accepter les parcours différents. Comme si le fait de ne pas avoir d’enfant signifiait automatiquement une vie incomplète. Comme si l’affection ne pouvait se manifester que par la filiation.

Je ne dénigre pas la maternité, bien au contraire. Mais elle n’est pas la seule voie vers le bonheur. Il est crucial de reconnaître d’autres formes de réussite. Celles des femmes qui tracent leur propre chemin en dehors des sentiers battus.

Choisir la solitude, assumer sa liberté

Oui, je partage mon quotidien avec moi-même. Mais je ne suis pas isolée. J’apprécie mon indépendance. La liberté d’organiser mes journées, de suivre mes impulsions, de répondre à mes envies du moment.

À celles qui hésitent, à celles qui subissent les jugements parce qu’elles rejettent ou ne peuvent avoir d’enfants : rappelez-vous que l’épanouissement prend différentes formes. L’essentiel est de rester fidèle à qui vous êtes.

Car en réalité, il existe une multitude de vies épanouies, autant qu’il y a d’individus sur cette planète.