Les conséquences méconnues de l’habitude de uriner sous la douche

Publié le 19 juin 2025
MAJ le 7 juillet 2025

Découvrez pourquoi les professionnels de la santé féminine déconseillent fortement cette pratique quotidienne, malgré sa commodité apparente.

Repenser l’hygiène intime au quotidien

Une récente vidéo virale met en lumière les réflexions du Dr Emma Qureshi, une spécialiste en gynécologie-obstétrique basée à Houston. Bien que l’idée de uriner sous la douche puisse sembler pratique, voire écologique pour certains, les implications de cette habitude méritent d’être examinées de plus près.

Malgré les arguments en faveur de son aspect écologique, avec des estimations parlant d’une économie annuelle de près de 19 000 litres d’eau, il est crucial de considérer les impacts potentiels sur notre bien-être physique au-delà des simples questions d’hygiène.

L’association inconsciente entre eau et besoin d’uriner

Un effet insidieux de cette pratique est la formation progressive d’une association mentale. En associant régulièrement le son de l’eau qui coule avec le besoin d’uriner, notre cerveau crée une réponse automatique : le simple bruit de l’eau déclenche une envie pressante.

Les conséquences de cette association peuvent perturber notre perception des besoins naturels à long terme. Nous pourrions nous retrouver subitement pressés à chaque fois qu’un robinet est ouvert, même si notre vessie n’est pas pleine. Ce scénario n’est pas idéal, surtout en plein milieu d’une réunion professionnelle.

Les muscles pelviens, des acteurs silencieux affectés

Alicia Jeffrey-Thomas, une experte renommée dans le domaine du plancher pelvien, confirme ces observations. Selon elle, uriner debout sous la douche peut empêcher une vidange complète de la vessie, pouvant entraîner des inconforts et des problèmes urinaires à long terme.

Ces muscles, déjà sollicités dans diverses situations quotidiennes telles que les éternuements, les rires ou le port de charges lourdes, peuvent être affaiblis par cette pratique inappropriée, ce qui pourrait conduire à des déséquilibres musculaires persistants.

Privilégier des habitudes saines pour préserver sa santé

La clé réside dans l’apprentissage d’une réponse adéquate à nos besoins naturels, dans un environnement propice : assis, au calme, sans distractions ni précipitations. Cette approche non seulement protège le plancher pelvien, mais également prévient les désagréments tels que les fuites urinaires ou les vessies hyperactives.

Pour celles souhaitant réduire leur empreinte écologique, d’autres alternatives sont envisageables : diminuer la durée des douches, choisir des pommeaux économes, ou même recueillir l’eau de pluie pour les toilettes. Concilier protection de l’environnement et santé intime est tout à fait réalisable !